OAFP 8145 - L'antiterrorisme français : un demi-siècle d'opérations (1974-2024)

Sous la cinquième République, la France a été confrontée au terrorisme tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de ses frontières. De la prise d'otages de Loyada en 1976 à l'assaut de l'airbus de Marignane en 1994 en passant par l'arrestation des leaders d'Action directe en 1987, la France a dû faire face à une menace à la fois variée et évolutive. Respectivement créés en 1964, 1974 et 1985, la BRI Paris, le GIGN et le RAID participent de la réponse de l'État au terrorisme, dont elles constituent l'ultima ratio. En parallèle, la création du Commandement des opérations spéciales (COS) en 1992 tire les enseignements de la guerre du Golfe dans un contexte où il faut “agir autrement” sur les théâtres d'opérations, là où les forces conventionnelles ne peuvent plus ou pas encore intervenir.

Cet enseignement électif propose une exploration approfondie des opérations antiterroristes, à travers le prisme des unités qui ont eu à les conduire. Car, les variations spatio-temporelles de la menace dite de haute intensité sont à l'origine d'une adaptation constante des politiques publiques de lutte contre le terrorisme dont il résulte une évolution constante des unités dites « d'élite » (recrutement, personnels, matériels, organisation, implantation géographique, etc.). Outil du politique au service de la liberté d'action nationale, elles s'intègrent dans un continuum stratégique renseignement-action-décision qui dépasse le niveau tactique.

Alors que, depuis 2015, des attentats terroristes meurtriers frappent la France chaque année et que les organisations terroristes internationales restent solidement implantées en Afrique et au Moyen-Orient, les unités d'intervention et les forces spéciales sont à nouveau appelées à évoluer. Étudier l'Histoire de ces unités permet de mieux sérier leurs enjeux actuels et futurs et, surtout, de participer activement aux débats relatifs à la conduite des politiques publiques de lutte contre le terrorisme.

Guillaume FARDE,Camille DE REGNAULD DE BELLESCIZE

Enseignement électif

français

-

-

Automne 2025-2026

La note finale est pondérée par deux types d'exercice :

● Un exposé (70 %) : l'exposé est à choisir parmi la liste figurant sur le syllabus. Il fait l'objet d'une présentation individuelle. Le temps de parole alloué à l'exposant ne peut en aucun cas excéder 10 minutes. L'étudiant est invité à distribuer un document indiquant ses sources ainsi que le plan de son exposé.

● Une fiche technique (30 %) : la fiche est à choisir parmi la liste figurant sur le syllabus. Elle a pour vocation d'apporter un éclairage de deux pages maximum (hors bibliographie) sur une question précise. Elle doit être remise à l'enseignant en charge de la séance en début de cours en version papier et transmise par courriel avant minuit la veille de la séance.

NB : L'assiduité, la ponctualité ainsi qu'une participation active au cours seront valorisées au moment de l'évaluation finale.

-