Port de l'abaya à l'école, dissolution d'associations cultuelles, débat sur la laïcité… l'actualité nous fournit de nombreux exemples où l'on observe que le droit est devenu le lieu privilégié du débat sur la place du religieux. C'est au droit qu'il reviendrait de définir la religion, d'en tracer les limites, d'en donner les formes légitimes et les expressions acceptables. Notre cours vise à mieux comprendre cette exigence contemporaine vis-à-vis du droit et de ses professionnels (législateur, juges, juristes, …) en retraçant les grandes étapes de la constitution de la religion comme objet juridique. Il s'agira pour cela : 1) d'expliciter les interactions entre droit et sciences sociales dans les différents cadres de lecture (sociologiques, historiques, anthropologiques) du rapport entre droit et religion ; 2) d'en tirer les conséquences quant à différents régimes juridiques s'appliquant à la religion (en France, en Amérique du Nord et dans la jurisprudence européenne) ; et 3) de voir ces dynamiques concrètement à l'œuvre dans quelques études de cas (port des signes religieux à l'école, pastafarisme, associations cultuelles).
Arié-Chlomo LEVY
Séminaire
français
Aucun
Printemps 2024-2025
La note finale est composée des notes obtenues aux exercices suivants :
- Une présentation des lectures de la séance (15%) ;
- Un exposé oral présenté en binôme au cours du semestre (35%) ;
- Un paper sur un sujet validé en amont, à rendre en fin de semestre (50%).
Les indications bibliographiques de chaque séance forment le point de départ du cours séminaire. Les extraits à lire seront disponibles sur le Moodle du cours. Voici toutefois quelques références principales
Asad Talal, « Penser le sécularisme », Multitudes, n° 59 (Décoloniser la laïcité ?), 2015, p. 69-82.
Rolland Patrice, « Définir la religion. Sociologues et juristes », in Baubérot Jean, Portier Philippe, Willaime Jean-Paul (dir.), La Sécularisation en question. Religions et laïcités au prisme des sciences sociales, Garnier, 2019, p. 599-612.