Le cours présente aux étudiants une approche sociologique de la criminalité. Alors que l'approche juridique typifie le crime pour le combattre, la perspective sociologique cherche à expliquer le comportement criminel. Mais la sociologie va encore plus loin : dans une perspective relationnelle, on cherche à comprendre des ordres sociaux entiers à partir de leurs paysages criminels. En effet, l'étude de la déviance, de la délinquance, de la violence politique, du féminicide, de la haine ou du crime "organisé" est inévitablement un moyen fructueux d'aborder des questions fondamentales telles que la moralité, la légitimité, les normes culturelles et la formation de l'État. Le cours sera divisé en trois parties. La première est consacrée à la manière dont la criminalité a été envisagée dans la sociologie classique (fonctionnalisme, sociologie compréhensive, interactionnisme et marxisme). La deuxième partie s'intéresse à la manière dont l'étude du crime a contribué à la pensée sociologique contemporaine. La troisième partie est consacrée à l'étude des grandes questions politiques, sociales et économiques soulevées par la criminalité transnationale contemporaine ("crime organisé", terrorisme, marchés illégaux transnationaux et émergence de mouvements politiques d'extrême droite).
Gabriel FELTRAN
Séminaire
français
Printemps 2024-2025
Les étudiants doivent soumettre de courts travaux de groupe hebdomadaires dans lesquels ils analysent progressivement une situation criminelle spécifique de leur choix, sur la base de la bibliographie de la semaine (10 courts travaux, 60%). Le développement de ces travaux donnera lieu à un document de travail individuel final (30%). L'engagement dans les lectures et les débats sera inclus dans la note finale (10%).
Whyte, W. F. (1943), Street Corner Society (Introduction + Chapitre 1 + Chapitre 4)
Misse, M. Violence, sujétion criminelle et marchandise politique au Brésil. International Journal of Criminology and Sociology, v. 7, p. 135-148, 2018.