KCOM 4550 - Mondes culturels et intelligence artificielle
Ce cours propose d'explorer les opportunités et les risques de l'introduction croissante de systèmes d'intelligence artificielle (IA) dans une diversité de mondes culturels : cinéma, musique, littérature, spectacle vivant, jeu vidéo, audiovisuel, etc. Les six séances de l'enseignement proposent ainsi de revenir sur les bouleversements, contemporains comme plus anciens, suscités par l'intégration d'algorithmes au sein des industries culturelles et créatives. Depuis le début des années 2000, les systèmes dits « discriminatifs » effectuent des tâches de classification et de recommandation de contenu au sein de plateformes de création et de distribution à l'offre particulièrement abondante (par exemple, Netflix ou Spotify). Plus récemment, les systèmes qualifiés de « génératifs » permettent de produire du contenu synthétique (texte, image, vidéo, audio) à partir de grands volumes de données et des instructions des utilisateurs·rices. Ces deux types de systèmes sont à l'origine d'une série de promesses et de controverses qui seront examinées en croisant les approches de la sociologie du numérique et de la culture.
Valentin GOUJON,Dominique CARDON
Enseignement électif
français
Pour chaque séance, les étudiant·es doivent lire en amont un texte (article scientifique, chapitre, etc.) de sciences sociales en adoptant la perspective singulière qui est celle de leur rôle pour la date en question. En séance, chaque étudiant·e restitue en quelques minutes ce point de vue spécifique par le biais de slides (maximum deux) préalablement ajoutés à une présentation partagée à l'ensemble de la classe. Le reste du travail concerne la note de lecture ou l'analyse monographique/comparative (maximum cinq pages) à rendre pour la fin de l'enseignement.
Pas de pré-requis spécifique, si ce n'est une curiosité pour les multiples enjeux situés à l'interface entre mondes
culturels et systèmes d'intelligence artificielle.
Printemps 2024-2025
La validation de cet enseignement s'effectue sur la base de deux éléments : d'une part, la participation à la dynamique générale du cours par le biais de l'engagement en classe et des rôles attribués – détective, archéologue, illustrateur·trice, chercheur·euse, évaluateur·trice, artiste – autour d'un texte de sciences sociales à lire pour chaque séance (30%) ; d'autre part, l'écriture d'une note de lecture sur un article scientifique dédié aux multiples enjeux (sociaux, économiques, juridiques, artistiques, esthétiques, écologiques, etc.) de l'IA au sein des mondes culturels, ou bien la rédaction d'une analyse monographique ou comparative d'artiste(s) intégrant des systèmes d'IA dans leurs oeuvres (70%).
Le cours est décomposé en deux parties : une séquence de discussion collective à partir des lectures demandées aux étudiants ; une séquence de cours effectuée par les deux enseignants.
Crawford (Kate), Atlas of AI: Power, Politics, and the Planetary Costs of Artificial Intelligence, Yale University Press, 2021