Cet enseignement – qui n'est pas un cours de droit ou d'introduction au droit – est essentiellement destiné à des non-juristes. Il a pour ambition de permettre aux étudiants de comprendre comment pensent les juristes et notamment de savoir si leur manière de penser, de raisonner ou d'argumenter est spécifique - par rapport à la manière dont pensent ce que Frederik Schauer appelle les "personnes ordinaires ou les autres professions" (les scientifiques, les politiciens, les financiers, etc.).
Ce qui caractérise un (bon) juriste n'est pas nécessairement sa connaissance brute du droit mais davantage sa capacité à mobiliser tout un ensemble d'éléments juridiques (règles,
principes, jurisprudence) et parfois non juridiques (la donnée économique ou sociologique), de les assembler selon différentes manières de penser (le raisonnement, l'interprétation, la
comparaison etc.) afin de produire un argument convaincant (ce que ferait par exemple un avocat) ou une décision (ce que ferait un juge).
Cet enseignement sera aussi l'occasion de se demander si la manière de penser des juristes diffère d'un État à un autre ou s'il existe une ou des façons globales de penser le droit.
Marie LEMEY,Massensen CHERBI,Camille CONESA
Cours magistral et conférences
français
- Contrôle continu (2/3 de la note finale)
30% : Galop d'essai (entre séance 6 et 7)
20% : Participation et préparation des séances
20% : Exercices à réaliser dans le cadre des conférences de méthode
30% : Note de lecture sur un juriste (à remettre à la séance 10)
- Examen final (1/3 de la note finale)
Des informations plus précises sur le déroulement des enseignements et les travaux
demandés seront communiqués aux étudiants au début du semestre.
Automne et Printemps 2020-2021
Audren F. & Halpérin J.-L., La culture juridique française – Entre mythes et réalités (XIXe-XXe siècles), CNRS Éditions, 2013